Qui est concerné par le financement de l’innovation ?
François : « En réalité quasiment tout le monde C’est-à-dire qu’après plus de 10 ans d’expertise dans ce domaine, j’ai eu l’occasion de constater que toute taille d’entreprise et toute typologie de projet de recherche pouvait rentrer dans le champ d’application du financement de l’innovation.
C’est vrai que quand on pense Recherche et Développement et R&D on imagine tout de suite le scientifique en blouse blanche dans son laboratoire L’image un petit peu caricaturale, mais en réalité le champ des possibles est beaucoup plus vaste.
Schématiquement il existe 3 typologies de R&D D’abord la recherche fondamentale, qui va chercher à développer des grandes théories générales, puis la recherche appliquée qui va découler de la recherche fondamentale et essayer de développer des applications plus concrètes.
Et enfin le développement expérimental c’est un peu le « D » de R&D qui va consister en tout ce qui est création ou amélioration d’un produit, d’un processus, d’un programme ou d’un équipement qui va présenter une originalité ou une amélioration substantielle, donc le champ des possibles est extrêmement large. »
Quels sont les différents types de financement d’innovation ?
François : « Il existe différents types de financement de l’innovation que ça soit des dispositifs de type crédit d’impôt comme le Crédit Impôt Recherche et le Crédit Impôt Innovation.
Ils permettent de récupérer des dépenses engagées jusqu’à 3 ans en arrière avec des taux de 30% ou 20% sur les dépenses R&D et d’innovation, ou alors des dispositifs comme le Statut Jeune Entreprise Innovante qui permet d’avoir des exonérations de charges sociales dans les 8 premières années d’existence d’une PME ou encore, des dispositifs comme les différentes subventions qu’elles soient nationales, régionales, ou européennes, où l’idée c’est de regarder l’avenir et d’aller chercher justement des enveloppes d’aides sur des thématiques imposées.
De manière générale, ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’il existe pléthore de solutions et de nombreuses typologies d’aides. L’idée étant de savoir identifier la plus appropriée, au bon moment du cycle de vie d’un projet de R&D, et selon les besoins de l’entreprise. »
Quels sont les 3 pièges à éviter avant de se lancer dans une démarche innovation ?
François : « Les 3 pièges à éviter qui me viennent à l’esprit avant de lancer une démarche d’innovation seraient tout d’abord de ne pas anticiper suffisamment et donc mettre en place les bons outils pour piloter et matérialiser la R&D puisque la forme est quasiment aussi importante que le fond.
Deuxièmement, l’aspect différenciation entre l’innovation et la recherche puisque contrairement à certaines idées reçues, on peut combiner les deux dispositifs qui sont le Crédit Impôt Innovation et le Crédit Impôt Recherche.
Le Crédit Impôt Recherche va plutôt sur le fond et en amont sur les projets de R&D tandis que le Crédit Impôt Innovation va plutôt sur la forme et en aval sur les projets d’innovation qui en découlent.
Et troisièmement, je dirais que le dernier élément important, c’est de savoir combiner, ces différents leviers de financement Je pense notamment comme exemple à tout ce qui va être subvention et Crédit Impôt Recherche.
Il faut savoir que les subventions vont venir se déduire de l’assiette de calcul du Crédit Impôt Recherche, ce qui va légèrement diminuer l’avantage de ce dispositif, mais l’un dans l’autre en combinant ces différents leviers, on obtient des taux de couverture des projets beaucoup plus élevés. »
Un projet ? Une problématique ?
François Laleuf, Directeur Associé chez Archimed Partners